Pour la 23ème représentation du “Paysan hors contrôle”, l’ancienne citée ouvrière de Fourchambault nous accueillait dans sa Maison du Peuple fraîchement rénovée, dans la belle salle Gisèle Halimi.
Après un délicieux repas servi par deux sympathiques jeunes femmes employées de ce centre culturel, nous avons eu la joie de jouer devant 70 personnes. Un public, un peu moins habitué aux problèmes agricoles mais qui a adhéré tout de suite à notre pièce.
Parmi ces spectateurs, j’ai eu le bonheur de retrouver Jacqueline Massicot (photo), celle qui fut mon institutrice de CM1-CM2, de 1965 à 67 à Magny-Cours. Fille de paysans, comme moi, avant de se lancer dans la méthode Freinet, elle avait posé sur son bureau une grande boîte afin que nous y mettions des textes de notre composition selon notre bon vouloir. Aussitôt je m’étais mis à écrire et à remplir la dite boite. J’ai toujours dit que c’était le début de ma carrière d’auteur. Lorsqu’en 2004, alors que je commençais ma carrière de romancier, je la retrouvai au Palais Ducal à Nevers, au Salon des Auteurs Nivernais, elle n’avait pas oublié ma prose pléthorique et m’offrit même un des textes de moi qu’elle avait conservé. Par la suite, elle a suivi ma carrière et lu tous mes livres, en m’offrant à chaque fois la critique juste et sans concession de l’institutrice fière de son élève.
Depuis mon arrivée dans le théâtre, elle espérait pouvoir venir m’applaudir. Ce fut fait samedi 20 octobre. Nos retrouvailles furent émouvantes et joyeuses. Merci Jacqueline !
Jean-Charles
C’est vraiment une belle histoire de rencontre et de fidélité. Bravo pour cette idée qu’elle avait eue de la “grande boite sur le bureau de la maîtresse”. Moi, prof de français, j’ai souvent essayé de faire s’exprimer mes élèves, mais jamais je n’ai pensé à cette chose si simple, discrète et sûrement très utile pour quelques-uns, que ce soit pour enfin parler d’eux à l’abri des jugements et quolibets, ou pour s’essayer à l’écriture. Je regrette d’être en retraite !!!
Merci pour ce message !